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mercredi 5 janvier 2011

Intégrer l'habitat expérimental au code de l'urbanisme, vite !


Un jeune couple a monté une yourte à la fin de l'année dernière dans le village de Dieffenbach-au-Val en Alsace. La mairie l'avait sommé de la démonter au plus tard le 3 janvier dernier. Du coup les esprits s'étaient échauffés entre pro et anti yourte sur le net. Aujourd'hui la volonté est à l'apaisement entre pro et anti. La yourte est toujours en place et le maire indique qu’il est « prêt à discuter avec les jeunes gens pour trouver un terrain d’entente ». De leur côté, les jeunes gens reconnaissent qu’ils ne « cherchent pas à être dans l’illégalité ». Ils ont fait appel à une avocate spécialisée dans l’urbanisme et le développement durable pour constituer un dossier à présenter au maire.

les yourtes, comme les autres habitats alternatifs (tipis, etc) ne sont actuellement pas pris en compte par le code de l’urbanisme. Il s'agit pourtant d'un mode d'habitat économique, facile à monter, qui peut correspondre à une certaine demande, pas suffisamment pauvre pour avoir accès au logement social, ni suffisamment riche pour accéder au marché de la location ou de l'accès à la propriété. Il est vrai qu'jourd'hui ce type d'habitat est assez sommaire du fait notamment qu'il n'est pas relié aux différents réseaux (eau, poubelle...). En le favorisant, cela pourrait permettre aux collectivités de disposer d'une solution alternative pour ce type de population, de développer des filières professionnelles qui viabiliseraient cette forme d'habitat, et ce à un moindre coût par rapport au logement classique. Il faut également avoir à l'esprit que de plus en plus de jeunes couples (mais pas seulement) restent chez leurs parents faute de mieux. En leur permettant d'accéder à ce type de logement à moindre frais, c'est également toute une dynamique sociale qui se met en place (reconnaissance de leur statut par la société, recherche de travail facilité).