Le rapport de la Cour des Comptes sorti cette semaine sur la gestion des déchets est sans appel. L'élève France doit faire mieux. A titres d'exemples :
- En Vendée, la situation est critique : 45 % des déchets ultimes sont exportés vers les départements voisins.
- 200.000 tonnes de déchets ont été exportées en 2008 hors de l'Hérault du fait de la fermeture de la décharge du Thôt en juin 2006.
- La situation est également complexe dans les Alpes-Maritimes, qui exportent à plus de 200 kilomètres 120.000 tonnes de boues d'épuration et d'ordures ménagères.
- La revue « Pro-environnement » vient par ailleurs de montrer qu'Ajaccio n'hésite pas à transporter par bateau une partie de ses déchets jusqu'à une décharge proche de l'étang de Berre.
La gestion des déchets demande une implication élargie des acteurs et une approche transversale. Elle n'est pas que le fait des collectivités locales et de leurs prestataires. En amont, elle concerne les industriels, les fabricants d'emballage et la grande distribution, pour réduire les déchets à la source (la prise de conscience a eu lieu il y a une dizaine d'années et les process sont aujourd'hui plutôt bien intégrés dans ces entreprises). En aval elle concerne les collectivités locales, les prestataires. Or, de plus en plus devront être associés les habitants (dans les bons gestes à adopter) ainsi que les architectes, urbanistes, aménageurs pour définir au mieux, avec les acteurs locaux (les entreprises notamment), l'obectif précis de la gestion des déchets, dans quelle logique globale elle doit s'inscrire. C'est tout le défi de l'économie circulaire qui fait passer les déchets d'un centre de coûts à un centre de profit pour les collectivités.