L'urbanisme collaboratif est intéressant à plus d'un titre :
- il est avant tout une manifestation de la "prise de pouvoir" de la société civile sur les acteurs traditionnels (mais une prise de pouvoir soft (ascendant vs descendant) qui ne remet pas en cause le système politique démocratique de représentation, mais au contraire, le dynamise, le muscle,
- il interroge donc la place des acteurs traditionnels (élu et technicien) dans le processus de décision (pyramidal vs transversal),
- il place l'usager au coeur de la réflexion, de la conception et de la mise en oeuvre des projets, dans l'optique de le rendre acteur et responsable (subi vs choisi), de renforcer son appropriation des réalisations, de contribuer à leur maintien et à leur évolution, transformation, mutation (temporaire vs pérenne),
- il instaure que l'innovation est dans le processus (c'est ce qui fait sans doute aujourd'hui l'objet des résistances les plus vives car l'innovation est aujourd'hui essentiellement corrélée aux travaux de recherche et développement, aux sciences dures (vs les disciplines molles), et appelle donc à une revalorisation de ces dernières dans les cursus académiques).
A ce titre je vous recommande l'article "Et si le Grand Paris passait à l’urbanisme collaboratif ?" par Alain Renk, architecte et Francis Jutand, Directeur scientifique à l'Institut Mines-Telecom.