- elle tend à responsabiliser les locataires dans l'utilisation future des locaux et de ses équipements (et ceci est valable pour toutes les catégories sociales)
- la programmation correspond mieux à leurs attentes (eh oui !)
- elle est bien moins onéreuse et peut permettre d'affecter des budgets à d'autres postes (formation, services de proximité...)
- elle donne une image des habitants plus valorisante tant au sein de la ville que vis-à-vis de l'extérieur
On pourrait tout à fait imaginer une implication plus importante des habitants lors des chantiers de réhabilitation (ou tout au moins leur laisser le choix en leur présentant les atouts et les inconvénients de chaque démarche). L'auto-réhabilitation ne consiste pas à se décharger sur les habitants des HLM du financement et de la réalisation des travaux. La cohérence et le financement restent du ressort du bailleur social. Ce qui caractérise une démarche d'auto-réhabilitation c'est :
- un élu qui accepte de "jouer le jeu",
- des échanges plus riches et réguliers entre l'équipe d'architectes et les habitants concernant la programmation de la réhabilitation (un lieu propice à la concertation doit être réalisé ; un vrai lieu de vie et d'échanges, comme celui réalisé par exemple par Sophie Ricard au sein de la rue Delacroix à Boulogne-sur-Mer),
- une cohérence globale et un accompagnement technique assurée par le bailleur social (et pourquoi ces chantiers ne seraient pas l'occasion de former des jeunes exclus du système scolaire et des chômeurs en fin de droit à un métier ?).
Un chantier d'auto-réhabilitation a également pour atout de renforcer les liens entre les habitants (et par conséquent de faire baisser les tensions sociales qui résultent le plus souvent d'une méconnaissance de l'autre).