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samedi 30 mars 2013

Cette semaine dans Ville hybride


- "aménité ! aménité ! est-ce que j'ai une tête d'aménité ?"
- "yes we camp !" du 5 avril au 8 mai à Marseille
- projet de prison hydro-électricque par Marion Krasojevic
- ancienne usine énergétique du métro de Paris, quai de la Rapée

vendredi 29 mars 2013

"Aménité !" "aménité !" "Est-ce que j'ai une tête d'aménité ?"


Les acteurs publics sont-ils au rendez-vous des aménités urbaines ? C'est en substance la question posée lors d'un atelier écocité qui s'est tenu hier à la cité internationale à Paris. Mais au fait c'est quoi une "aménité" ? Et pourquoi s'en préoccupe-t-on aujourd'hui plus qu'avant ? Et avant cela remonte à quand précisément ?

Le constat de départ est simple. Nombreux sont les salariés, les habitants qui ont fait l'expérience de se retrouver dans des zones mono-fonctionnelles (comprenez un seul usage par lieu : logement, activité économique, commerce...), construites principalement dans les années 60-70, jusque dans les années 90. Qui n'a jamais ressenti cette expérience très bizarre de se retrouver dans des non-lieux où nos pas ne sont arrêtés par rien, faute de services et d'équipements environnant (restaurant, musée, services municipaux, bureau de poste, cinéma, piscine...) ? Et au-delà de "zoner" dans des lieux sans âme (par opposition avec la ville dense et mixte dans ses usages). Les acteurs concernés ont pointé du doigt les limites du modèle mono-fonctionnel auprès de ceux qui "font" la ville. D'où une réflexion de la part des techniciens (SEM d'aménagement, EPA, OIN...) qui sont par ailleurs des citoyens comme vous et moi, et qui très naturellement se sont aperçus des limites de ce modèle. Ils se sont emparés de cette question des aménités il y a maintenant quelques années ; par exemple en systématisant l'occupation des bas d'immeubles par des commerces comme l'opération Paris Rive-Gauche ou encore par la réalisation d'équipements - détournés de leur fonction initiale pour certains - comme le miroir d'eau à Bordeaux, objet magnifique, qui au gré des usages a été transformé...en pédiluve par les habitants (qui  n'étaient pas dans une disposition de spectateur ébahi par la magnificence de la réalisation, mais plutôt dans une approche ludique et partagée).


Aujourd'hui on n'est plus dans cette période d'ébahissement social lié à la prouesse technologique (comme lorsqu'on allait au Trocadéro à la fin du XIXè siècle admirer la "fée électrique")  ou esthétique... pour l'esthétique (comme les parcs et jardins à la française dont les pelouses sont interdites au public). Pour autant ni l'art, ni la technologie n'ont disparu, bien au contraire. C'est leur usage et leur finalité qui se sont modifiés. Pour le premier, le temps des grands maîtres est révolu. L'art aujourd'hui n'a de sens que si chacun s'en empare pour créer (la définition ultime de l'art en quelque sorte, celle qui ne met pas de côté 90% de la population, même si l'art religieux...et communiste ont réussi à toucher le plus grand nombre, mais cette conception de l'art est aujourd'hui révolue car trop descendante). Pour la seconde, la technologie, celle-ci doit être invisible, mais in fine au combien présente, pour dans le contexte urbain, aider à résoudre les congestions urbaines liées aux transports, optimiser les flux (eau, électricité)...


Peut-on réduire pour autant les aménités aux services marchands et publics ? Si l'on pose la question autrement : "faire" la ville, cela veut dire quoi ? Vivre ensemble, dans une société de plus en plus fragmentée et atomisée, cela entraine quoi en matière de conception ? "Faire société", cela veut dire quoi ? "Faire" la ville dans un contexte de pénurie des finances publiques, cela implique quoi ? "Faire" la ville face aux enjeux de captation des dynamiques du monde cela veut dire quoi ? Comment refaire la ville sur elle-même ? Et comment la faire là où elle n'existe pas encore ? Dans le premier cas, il s'agit de la réhabilitation ou de la reconversion de zones délaissées, abandonnées (quartier insalubre, friche industrielle...). Dans le second cas, de "zones où il n'existe rien" (mais en est-on si sur ?). A Bordeaux, obligation est faite d'impliquer les acteurs associatifs le temps de la réalisation pour aider à définir les usages des lieux... et au bout du compte à leur appropriation, voire à leur transformation par les usagers (le parc de Michel Desvignes à Bordeaux est conçu comme un paysage de transition). Selon Martin Hirsch, une aménité c'est laisser la possibilité aux associations de soutien aux plus démunis de pouvoir s'installer en bas des nouvelles constructions. Mais aujoud'hui la meilleure des aménités n'a pas encore été conçue car elle sous-tend une collaboration fluide, pacifiée, entre les trois piliers des projets d'aménagement (élus, techniciens publics et privés, société civile) dont nous ne sommes encore aujourd'hui qu'au prémisse. Mais cela pourrait évoluer plus vite qu'on ne le pense.


Le temps de ceux qui pensaient à tout, pour tous, est donc bien fini. Si une divinité prenait chair aujourd'hui, on lui demanderait des comptes. On exigerait d'elle de participer au contenu et à la forme du message qu'elle souhaiterait délivrer, et surtout, de pouvoir faire évoluer la doctrine par tous, partout et n'importe quand. En quelque sorte on lui demanderait de s'adapter aux canons du web 2.0... mais le 2.0, ce n'est en somme rien d'autre que de laisser la possibilité à chacun...de faire société.

Participez au chantier collectif " Yes we camp ! " à Marseille du 8 avril au 5 mai




Du 8 avril au 5 mai 2013, participez à la construction de YesWeCamp. Montage d’échaffaudages, construction des "Hexas", aménagement de cabanes et de caravanes, installation de douches solaires, réhabilitation de modules d'exception, fabrication de mobilier.Matériel et outils mis à disposition, encadrement professionnel, assurance de tous les constructeurs, déjeuners et dîners offerts, possibilité d'hébergement sur place.
Contact pour s'inscrire ou connaître le programme du chantier : maxime@yeswecamp.org

La tannière de l'ours a bien changé ;-)




"Tannière" située à Cha-Am en Thaïlande, conçue par l'agence d'architecture Onion.

mercredi 27 mars 2013

Que reste-t-il à Philip K. Dick ?




Projet de prison hydro-électrique par Marion Krasojevic. C'est la chute d'eau qui fournit le courant de l'établissement pénitentiaire (image © margot krasojevic).

mardi 26 mars 2013

Toute l'énergie du Grand Paris


Au début du 20è siècle, l'usine qui produisait l'énergie pour le "métropolitain" était quai de la Rapée à Paris (à la place de l'actuel siège social de la RATP). Terminée en 1905, elle cessera toute activité en 1923 (explications ci-dessous). Pour le futur "Grand Paris Express", les besoins en énergie sont considérables (350 mégawatts ; un réacteur nucléaire c'est en moyenne 1100 mégawatts).

Texte Rue 89 : "la photo ci-dessus a été prise du pont de Bercy... Au fond, de l'autre côté de l'eau, non loin du clocher de la Gare de Lyon un gros immeuble a disparu. Il s'agissait de l'usine électrique fournissant l'énergie du « métropolitain » parisien, que venait de construire Schneider Frères sur des plans du formidable architecte Paul Friesé (photos ci-dessous).
Elle consommait 150 tonnes de charbon par jour (d'où les cheminées), livrées par le fleuve, pour produire la vapeur nécessaire aux turbines du métro. Les gosses se baignaient ici, car l'usine rejetait de l'eau chaude. Ils appelaient d'ailleurs ce lieu « l'eau chaude ».
L'usine a été inondée en 1910, désaffectée en 1923. On trouve aujourd'hui à cet endroit le siège de la RATP. L'eau y est froide."


samedi 23 mars 2013

Cette semaine dans Ville hybride


- "la fabrique du pré" de Cyrille Weiner,
- ferme verticale par Brandon Martella,
- base de loisirs à 45000€ en Lituanie par André Baldi et Aketuri,
- écosystèmes urbains à Shenzen par Vincent Callebaut et farmscrapers.

vendredi 22 mars 2013

Des galets pour résoudre l'explosion démographique urbaine





Projet d'introduction d'écosystèmes urbains, imaginé par Vincent Callebaut et Farmscrapers :  une superposition de galets géants en verre, pour la ville de Shenzen en Chine.

jeudi 21 mars 2013

Du risque d'échanger sable de rivière contre sable de mer


C'est ce qu'a révélé une enquête à Shenzen en Chine. 15 édifices risquent de s'effondrer, dont la tour la plus haute de Chine de 660 mètres, en cours de construction.

mardi 19 mars 2013

Une base nautique pour 45 000 €



Située à Svencelė en Lituanie, elle est constituée de containers et a été réalisée par les agences d'architecture André Baldi et Aketuri Architektai.

lundi 18 mars 2013

266796 kg de fruits et légumes... le compte y est !



C'est la production trimestrielle de la ferme verticale imaginée par l'architecte Brandon Martella. Reporté au prix du foncier en plein centre urbain, le compte y est pour assurer la rentabilité du projet : 152 mètres de haut, l'équivalent de 23 hectares cultivés ! (photos © Brandon Martella).

samedi 16 mars 2013

Cyrille Weiner, photographe des interstices urbains


Photo issue de "La fabrique du pré" (© Cyrille Weiner). Prix Lucien Hervé et Rodolf Hervé 2012. Et un grand merci à Marguerite de m'avoir présenté Cyrille.

Cette semaine dans Ville hybride


-"Dream" par Cauboyz
- "Révéler l'absence" par Guillaume Mazars
- Les grottes de Lascaux revisitées par Snohetta
- La graineterie de Gilles Dresse à Houilles

samedi 9 mars 2013

Cette semaine dans Ville hybride


- l'Arena à Nanterre par Sériès et Sériès, Search et Van Santen & associés
- ferme aquatique par Sitbon
- école flottante à Makoko par NLé
- le Nouveau Grand Paris de Jean-Marc Ayrault